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L'alphabet russe

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L’alphabet cyrillique

 

L’alphabet russe est une variante de l’alphabet cyrillique, qui est utilisé pour écrire plusieurs langues slaves et non slaves. L’alphabet russe moderne a 33 lettres, dont 10 voyelles et 21 consonnes. Il a été défini en 1917, après l’élimination de quatre lettres qui étaient devenues obsolètes. L’alphabet russe est basé sur l’alphabet grec, mais il a aussi des lettres qui viennent de l’alphabet glagolitique ou qui ont été créées spécialement.

I. Reconnaître les lettres de l’alphabet russe

a) – Huit lettres s’écrivent et se prononcent de façon identique ou similaire en russe et en français :

  • A  (prononcez « a » comme dans « papa »)
  • E (prononcez « ié », comme dans le mot anglais « yes »)
  • O (prononcez « o » comme dans les mots « sceau » ou « idiot » ; cependant en russe il faut arrondir davantage les lèvres)
  • K (prononcez « k » comme dans « koala »)
  • M (prononcez « m » comme dans le mot « maman »)
  • T (prononcez « t » comme dans le prénom « Thomas »)
  • C (en russe cette lettre se prononce toujours « ss », comme dans le mot « cela »).
  • 3 (prononcez « z », comme dans « zèbre »)

Lien vers la leçon 1.1.

b) – Seize lettres représentent des sons connus en français, mais diffèrent par leur écriture :

Les voyelles :

И (prononcez « i » comme dans « hibou »)

У (prononcez « ou » comme dans le mot « ouragan »)

Ё (prononcez « io » comme dans « yo-yo »)

Э (prononcez « è » comme dans le mot « mère »)

Les consonnes :

Б (prononcez « b » comme dans « bus »)

Д (prononcez « d » comme dans le mot « dent »)

Л (prononcez « l » comme dans « lune »

Н (attention c’est un faux-amis ! Ce n’est pas un H ; en russe cette lettre représente le son « n », comme dans « nature »)

П (cette lettre vous rappelle sûrement le Pi grec et se lit « p » comme dans « papa »)

Р (attention, c’est un faux-amis ! Cette lettre se prononce « r » en français, comme dans le mot « rien »)

В (attention, cette lettre est également un faux-amis : en russe elle se lit « v », comme dans « vie »)

Г (prononcez « gu » comme dans « guerre »)

Ж (prononcez « j » comme dans le mot « jaguar »)

Й (prononcez « ll » comme dans les mots « paille » ou « fille »)

Ф (prononcez « f » comme dans « famille »)

Ш (prononcez « ch » comme dans le mot « chemin »)

Lien vers la leçon 2.1et 3.1

c) – Six lettres représentent des sons qui sont peu ou pas utilisés en français :

Les voyelles :

Ю (prononcez « iou » comme dans « youpi ! »)

Я (prononcez « ia » comme dans « maquillage »)

Ы (ce son n’existe pas dans l’alphabet français ; pour le prononcez, essayez de dire « i » en rétractant la langue vers l’arrière »)

Les consonnes :

Ч (prononcez « tch », comme dans « tchèque »)

Х (cette lettre a une prononciation similaire au H anglais : « h », comme dans les mots « hello » ou « hi »)

Ц (prononcez « tss » comme dans « tsigane »)

d) – En plus de ces lettres, l’alphabet russe comporte deux signes :

Attention, ces signes ne se prononcent pas ! Ils sont utilisés pour modifier la prononciation de la consonne qui les précède.

  • Le signe mou : Ь. Il rend molle la consonne qui précède : cette consonne sera dite « molle » ou « palatisée ».
  • Le signe dur : Ъ. Il est très peu utilisé. A l’intérieur d’un mot, il sert à séparer les syllabes entre elles.

Lien vers la leçon 4.1

II. Lire le russe

I. Les voyelles

Contrairement au français, les mots russes ne sont pas toujours accentués sur la dernière syllabe : l’accent tonique peut tomber sur n’importe quelle syllabe. Lire le russe correctement nécessite beaucoup de travail personnel, ainsi connaître l’emplacement des accents est absolument indispensable pour éviter les contresens.

La voyelle accentuée, qui est notée par un accent aigu lors de l’apprentissage, se prononce plus clairement que celles qui ne sont pas accentuées : il faut la prononcer de façon plus appuyée et allonger la durée de sa prononciation. Les voyelles non accentuées vont quant à elles se prononcer de façon moins affirmée.

Par exemple la lettre O se prononce « o » si elle tombe sous l’accent. En revanche, elle se prononcera « a » si elle n’est pas accentuée.

De même, la voyelle  peut se prononcer « e » ou « i » suivant le contexte.

Lien vers la leçon 2.2

II. Lire les consonnes

a) – Les consonnes dures et les consonnes molles

Les consonnes russes peuvent être soit dures, soit molles. Par exemple, l’ajout d’un signe mou après une consonne rend cette consonne molle.

Certaines d’entre elles sont en revanche :

→ toujours dures : Ж, Ш, Ц

→ toujours molles : Ч, Щ

Liens vers les leçon 4.1 + leçon 6.2 pour la consonne Ж et la leçon 7.1 pour la consonne Ш.

b) – Les consonnes sourdes et les consonnes sonores

Les consonnes sonores sont prononcées avec vibration des cordes vocales. Les consonnes sourdes quant à elles sont prononcées sans vibration des cordes vocales.

Il y a 12 consonnes qui fonctionnent par paire :

Consonnes sonores

З

Д

Ж

В

Б

Г

Consonnes sourdes

С

Т

Ш

Ф

П

К

En fin de mot, ces six consonnes sonores s’assourdissent et se prononcent comme leurs homologues sourds.

Lien vers leçon 3.1

III. L’alphabet russe cursif

Certaines lettres sont très différentes lorsqu’elles sont écrites de manière cursive.

Liens vers les leçons 1.2, 2.2, 3.2 et 4.2

En plus du russe, l’alphabet cyrillique est également utilisé pour écrire d’autre langues comme : l’ukrainien, le biélorusse ou le serbe par exemple.

IV. Lire le russe, les livres ?

Pour aller plus loin, nous vous conseillons vivement de démarrer par des livres pour enfant dès que vous aurez suffisamment de vocabulaire. Pour l’écoute, les dessins animés sont également une excellente solution.
 

Epsidoc propose également un annuaire répertoriant des bibliothèques numériques multilingues dont gutenberg.org ou europeana.eu.

V. Histoire de l’alphabet russe

L’alphabet cyrillique est également l’un des trois alphabets officiels de l’Union Européenne.

Dans un premier temps nous verrons l’histoire de la création et de l’évolution de cet alphabet, puis nous nous concentrerons plus précisément sur l’alphabet russe.

Cyrille et Méthode

L’histoire de l’alphabet cyrillique

En 863, l’Eglise de Constantinople envoie deux moines (les frères Cyrille et Méthode) en Moravie. Leur objectif est de christianiser les peuples slaves. Cependant le peuple de cette région n’est pas familier avec la langue grecque. Les deux frères décident alors de créer un nouvel alphabet afin de pouvoir donner aux sons slaves une retranscription écrite et traduire les textes liturgiques grecs : c’est la naissance de l’alphabet glagolitique.

Lorsque Cyrille et Méthode décèdent quelques années plus tard, la situation politique et religieuse est instable : les deux grands centres religieux, Rome et Constantinople, essaient toutes deux d’imposer leur vision de la chrétienté dans cette région du monde : le catholicisme s’oppose à l’orthodoxie.

Ce conflit a des répercussions très importantes en Moravie : quelques années après avoir adopté le nouvel alphabet importé par des moins orthodoxes, c’est le catholicisme romain qui prédomine désormais : les moins disciples de Cyrille et Méthode doivent fuir et trouvent refuge dans le royaume de Bulgarie.

Une fois sur place, ces derniers tentent de diffuser l’alphabet glagolitique. Cependant l’élite bulgare, proche de la culture grecque, a beaucoup de mal à assimiler ce nouvel alphabet. C’est ainsi que les disciples de Cyrille et Méthode créent un nouvel alphabet, fortement inspiré du grec et reprenant quelques lettres du glagolitique : c’est la naissance de l’alphabet cyrillique. Cet alphabet a été nommé en hommage à Cyrille, devenu saint.

Cet alphabet se propage vers le nord et l’est et est adopté par de nombreux peuples slaves.

La naissance de l’alphabet russe

Près d’un siècle plus tard, c’est au tour de la Russie christianisée d’adopter l’alphabet cyrillique. Celui-ci fut introduit dans la principauté de Kiev (Киевская Русь) lors de la conversion du prince Vladimir en 988. Il était composé de lettres issues de l’alphabet grec auxquelles s’ajoutaient des lettres supplémentaires pour représenter les sons slaves absents de l’alphabet grec.

L’alphabet russe cyrillique connaîtra deux réformes majeures au cours des siècles.

En 1708, le tsar Pierre le Grand redessine lui-même certaines lettres. Il en supprime également quelques-unes, héritées de l’alphabet grecque. Désireux de moderniser l’orthographe russe, le tsar introduisit un alphabet simplifié qui aboutit à l’alphabet actuel composé de 33 lettres. Cette réforme a non seulement simplifié l’écriture mais a également facilité la communication écrite et la diffusion de la littérature et de l’éducation en Russie

Près de deux siècles plus tard en 1918, les Bolcheviks simplifient l’alphabet en supprimant certaines lettres jugées trop compliquées, afin de faciliter l’accès à l’apprentissage au plus grand nombre. Il est l’alphabet officiel dans plusieurs États slaves et non slaves, y compris l’Ukraine, la Biélorussie, la Bulgarie, la Macédoine et le Kazakhstan.

Cette diffusion témoigne de l’influence culturelle et linguistique de l’alphabet russe au-delà des frontières de la Russie, et souligne son importance dans la communication et l’enseignement dans ces régions. L’alphabet russe moderne compte désormais 33 lettres.