Être véritablement bilingue ou avoir un niveau courant dans une langue : la distinction n’est pas toujours évidente. D’après Statistique Canada, environ 20 % des Canadiens comprennent une langue qu’ils ne parlent pas activement, ce qui soulève une question importante sur la nature même du bilinguisme.
En effet, nous constatons souvent que le bilinguisme est considéré comme un signe de supériorité sociale et intellectuelle. Cependant, il est essentiel de comprendre qu’une personne parlant couramment une langue peut parfois chercher ses mots et ne pas saisir certaines subtilités comme les jeux de mots ou les sous-entendus.
Dans cet article, nous allons explorer les différences fondamentales entre être bilingue et avoir un niveau courant dans une langue. Nous examinerons notamment les critères linguistiques du vrai bilinguisme, les caractéristiques du niveau B2/C1, et nous verrons comment évaluer objectivement son niveau de langue pour progresser efficacement.
Qu’est-ce que le bilinguisme selon les experts ?
La définition du bilinguisme fait l’objet de nombreux débats parmi les linguistes et chercheurs. Contrairement aux idées reçues, le bilinguisme parfaitement équilibré n’existe pratiquement pas. C’est plutôt un phénomène qui se situe sur un continuum, allant d’une compétence minimale à une maîtrise maximale.
Les critères linguistiques du vrai bilinguisme
Les experts proposent différentes approches pour définir ce qu’est véritablement le bilinguisme. Leonard Bloomfield, linguiste américain, affirme que le bilinguisme désigne « la maîtrise parfaite d’une seconde langue, aussi bien que sa langue maternelle ». Cette définition maximaliste est cependant considérée comme peu réaliste par de nombreux chercheurs actuels, car elle exclut la majorité des personnes utilisant deux langues au quotidien.
À l’opposé, François Grosjean propose une définition plus inclusive : « le bilinguisme est l’utilisation régulière de deux ou plusieurs langues ou dialectes dans la vie de tous les jours ». Cette approche met l’accent sur l’usage plutôt que sur la perfection. En effet, la grande majorité des personnes qui se servent de deux langues n’ont pas une compétence équivalente dans chacune d’elles.
Entre ces deux pôles, certains chercheurs comme Weinreich considèrent comme bilingue toute personne qui « possède au moins une des quatre capacités (parler, comprendre, lire, écrire) dans une langue autre que sa langue maternelle ». Cette vision pragmatique prend en compte la réalité des différents niveaux de compétence.
Par ailleurs, il est important de noter que le bilinguisme n’est pas un état figé mais un processus dynamique. La configuration linguistique d’une personne bilingue évolue au fil des événements de sa vie : changements scolaires, déménagements, migrations ou perte d’un être cher avec qui on parlait une des langues.
Le bilinguisme précoce vs tardif
L’âge d’acquisition des langues constitue un critère fondamental pour comprendre les différentes formes de bilinguisme. Le bilinguisme précoce se développe lorsque la langue seconde est acquise pendant l’enfance, avant l’âge de cinq à six ans. À cet âge, la plasticité du cerveau permet une fixation rapide des compétences linguistiques.
Ce bilinguisme précoce peut être simultané lorsque l’enfant acquiert deux langues avant l’âge de trois ans dans un milieu bilingue. C’est le cas typique d’un enfant dont les parents parlent chacun une langue différente. Il peut aussi être consécutif (ou successif) quand l’enfant a déjà partiellement acquis une première langue et en apprend une deuxième tôt durant son enfance.
En revanche, le bilinguisme tardif se caractérise par l’apprentissage d’une seconde langue après l’âge de 6-7 ans, particulièrement à l’adolescence ou à l’âge adulte. Contrairement aux idées reçues, les jeunes enfants n’ont pas toujours l’avantage sur les adultes. Si les enfants apprennent généralement plus vite, les adultes bénéficient d’une capacité d’attention supérieure et peuvent utiliser les connaissances de leur première langue pour développer la seconde.
Les différents types de bilinguisme
Au-delà de l’âge d’acquisition, les chercheurs identifient plusieurs types de bilinguisme selon différents critères. D’abord, selon le style cognitif, on distingue le bilinguisme composé et coordonné. Dans un bilinguisme composé, le locuteur n’est pas capable de détecter les différences conceptuelles entre les deux langues. C’est souvent le cas des enfants qui développent deux codes linguistiques simultanément en bas âge, par exemple lorsque les parents utilisent indifféremment les deux langues à la maison.
Dans le bilinguisme coordonné, en revanche, les deux langues demeurent fondamentalement séparées. C’est le cas, par exemple, d’un enfant qui parle uniquement l’anglais à la maison et le français à l’école. La distinction entre les deux langues est claire et l’enfant construit deux systèmes linguistiques parallèles.
On peut également classifier le bilinguisme selon le niveau de compétence atteint dans chaque langue. Le bilinguisme additif désigne la situation où une personne a acquis ses deux langues de manière équilibrée. À l’inverse, le bilinguisme soustractif correspond à un état où l’apprentissage de la langue seconde se fait au détriment de la langue première, particulièrement si celle-ci est minoritaire.
Enfin, certains chercheurs reconnaissent l’existence d’un bilinguisme passif, qui désigne la capacité à comprendre une deuxième langue sans la parler. C’est notamment le cas des enfants qui répondent dans une langue alors qu’on leur parle dans une autre.
Pour conclure cette section, il est essentiel de comprendre que le bilinguisme n’est pas un phénomène uniforme mais multidimensionnel, influencé par de nombreux facteurs comme « le contact des langues à l’intérieur d’un pays, la nécessité d’utiliser une langue de communication, la migration politique, économique ou religieuse, les cursus scolaires suivis par les enfants, et la décision d’élever les enfants avec deux langues ».
Comment reconnaître un niveau de langue courant ?
Le terme « niveau courant » est souvent utilisé dans les CV et les conversations professionnelles, mais que signifie-t-il réellement dans le contexte de l’apprentissage des langues ? Pour comprendre ce concept avec précision, il est nécessaire d’explorer les standards internationaux qui définissent les différents niveaux de maîtrise linguistique.
Les caractéristiques du niveau B2/C1
Dans le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL), le niveau courant correspond généralement aux niveaux B2 et C1. Ces niveaux représentent une étape significative dans le parcours d’apprentissage d’une langue étrangère.
Le niveau B2, aussi appelé « intermédiaire supérieur » ou « niveau indépendant », se caractérise par une compréhension solide des contenus essentiels, même sur des sujets complexes ou abstraits. Une personne de niveau B2 peut communiquer avec spontanéité et aisance avec un locuteur natif sans tension pour l’un ou l’autre. Elle s’exprime de façon claire et détaillée sur une grande variété de sujets, peut émettre un avis sur l’actualité et exposer les avantages et inconvénients de différentes possibilités.
En revanche, le niveau C1, qualifié d’« avancé » ou « autonome », représente un palier supérieur. Un utilisateur de ce niveau comprend des textes longs et exigeants, saisissant même les significations implicites. Il s’exprime spontanément et couramment sans trop chercher ses mots. La personne de niveau C1 utilise la langue de façon efficace et souple dans sa vie sociale, professionnelle ou académique. Elle peut s’exprimer sur des sujets complexes de façon claire et bien structurée, en manifestant son contrôle des outils d’organisation, d’articulation et de cohésion du discours.
Pour les recruteurs et dans le contexte professionnel, le « niveau courant » signifie généralement que vous êtes capable de tout comprendre et de communiquer de manière relativement fluide, sans chercher vos mots. Vous pouvez travailler et gérer des situations dans cette langue sans difficulté particulière.
Ainsi, contrairement à une personne véritablement bilingue, quelqu’un avec un niveau courant (B2/C1) possède des compétences pratiques solides mais pas nécessairement une maîtrise parfaite. C’est néanmoins un niveau suffisant pour la plupart des contextes professionnels non spécialisés.
Les limites du niveau courant
Bien que le niveau courant permette une communication efficace, il présente certaines limites par rapport au bilinguisme authentique. Tout d’abord, une personne de niveau B2 peut encore faire quelques erreurs grammaticales malgré sa bonne maîtrise générale. Selon La Route des Langues, le niveau B2 permet de voyager, surfer sur Internet ou échanger par oral et écrit sans problème majeur, mais n’exclut pas certaines imperfections grammaticales.
Par ailleurs, la nuance entre le niveau C1 (avancé) et le niveau C2 (courant/bilingue) est significative. Alors que le locuteur C1 s’exprime avec fluidité mais doit parfois chercher ses mots, le locuteur C2 parle avec une aisance et une facilité remarquables, même sur des sujets complexes. Cette différence devient particulièrement visible lors de conversations techniques, professionnelles ou culturellement riches.
De plus, à un niveau courant, on peut comprendre le contenu explicite d’un texte mais manquer certaines nuances implicites ou culturelles qui sont naturelles pour un locuteur natif ou véritablement bilingue. La compréhension des jeux de mots, des références culturelles ou des expressions idiomatiques reste souvent partielle.
En outre, le niveau courant peut être suffisant pour de nombreuses professions exigeant un BAC+5, comme les ingénieurs, architectes ou avocats d’affaires. Cependant, les métiers nécessitant une haute précision linguistique ou une profonde compréhension culturelle (comme la traduction littéraire, la diplomatie de haut niveau ou certains postes juridiques internationaux) peuvent requérir un véritable bilinguisme.
Enfin, une personne de niveau courant ressent généralement une fatigue cognitive plus importante après une longue période d’utilisation intensive de la langue, contrairement à une personne bilingue qui navigue entre les deux langues avec une aisance naturelle.
Ces nuances entre niveau courant et bilinguisme ne diminuent en rien l’accomplissement considérable que représente l’atteinte d’un niveau B2/C1. Pour la majorité des contextes professionnels et personnels, ce niveau offre une autonomie linguistique très satisfaisante et constitue une étape fondamentale pour qui souhaite éventuellement devenir bilingue dans une langue.
Les différences fondamentales entre bilingue et niveau courant
Distinguer une personne réellement bilingue d’une personne parlant couramment une langue étrangère peut sembler subtil à première vue, mais des différences profondes existent entre ces deux niveaux de maîtrise linguistique. Ces distinctions se manifestent dans plusieurs aspects fondamentaux de l’utilisation quotidienne de la langue.
L’aisance et la fluidité d’expression
L’une des différences les plus marquantes entre le bilinguisme et le niveau courant réside dans la fluidité d’expression. Une personne véritablement bilingue s’exprime spontanément, très couramment, de façon précise et peut rendre distinctes de fines nuances de sens en rapport avec des sujets complexes. Elle utilise la langue avec une aisance naturelle, sans effort apparent, comme le ferait un locuteur natif.
En revanche, une personne de niveau courant (C1), bien qu’elle puisse tenir une conversation sans difficultés évidentes, doit parfois chercher ses mots.
Selon le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), le niveau C2 (bilingue) représente une maîtrise parfaite, où la personne comprend sans effort pratiquement tout ce qui est lu ou entendu. À ce stade, elle peut s’exprimer sans chercher ses mots, avec une prononciation si exemplaire que son interlocuteur ne peut imaginer qu’elle parle une autre langue aussi bien.
La compréhension des nuances culturelles
La seconde différence fondamentale concerne la compréhension des subtilités culturelles. Le bilinguisme ne se limite pas à la maîtrise technique d’une langue ; il implique également une connaissance approfondie de la culture associée. Une personne bilingue comprend naturellement les jeux de mots, les sous-entendus et les références culturelles qui peuvent échapper à quelqu’un de niveau courant.
Les études démontrent que les personnes bilingues obtiennent des résultats supérieurs dans les tests mesurant l’ouverture d’esprit et la sensibilité culturelle, comparativement aux personnes monolingues. Cette compréhension culturelle leur permet d’aborder une question sous l’angle d’une autre culture, ce qui enrichit considérablement leur perspective.
En outre, les enfants bilingues sont considérés comme socialement plus intelligents que leurs pairs monolingues. Une étude a démontré qu’ils interprètent mieux les intentions d’autrui, étant doués pour se mettre à la place des autres et comprendre une situation de leur point de vue. Cette capacité d’empathie culturelle distingue nettement le bilingue de la personne ayant simplement un niveau courant.
La fatigue linguistique
La troisième différence majeure concerne ce que les linguistes appellent « la fatigue linguistique ». Lorsqu’une personne de niveau courant passe une journée entière à parler sa langue seconde, elle ressent généralement une fatigue mentale considérable.
Cette fatigue s’explique scientifiquement : le cerveau d’une personne de niveau courant doit constamment traduire et filtrer l’information à travers sa langue maternelle, ce qui demande un effort cognitif supplémentaire.
En revanche, une personne véritablement bilingue peut naviguer entre les deux langues sans effort particulier. Cette absence de fatigue linguistique constitue peut-être la distinction la plus révélatrice entre le bilinguisme authentique et le niveau courant.
Pour conclure cette section, il est important de comprendre que ces différences ne diminuent en rien l’accomplissement que représente l’atteinte d’un niveau courant. Elles illustrent simplement la complexité et la richesse du processus d’apprentissage des langues, dont le bilinguisme représente un sommet rarement atteint après l’enfance.
Comment évaluer objectivement son niveau de langue ?
Évaluer correctement son niveau de langue constitue une étape fondamentale pour progresser efficacement vers le bilinguisme. Le fossé entre se croire bilingue et l’être réellement peut être important, c’est pourquoi il existe aujourd’hui plusieurs méthodes pour mesurer objectivement ses compétences linguistiques.
Les tests standardisés internationaux
Les tests standardisés représentent la méthode la plus reconnue pour évaluer précisément son niveau de langue. Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL) sert de référence internationale avec ses six niveaux allant de A1 à C2. Pour l’anglais, le TOEIC évalue les aptitudes dans un contexte professionnel tandis que le TOEFL mesure la capacité à utiliser l’anglais dans un environnement académique. Ces tests sont reconnus dans plus de 150 pays et par plus de 10 000 établissements d’enseignement supérieur.
Pour le français, France Éducation International propose plusieurs certifications reconnues mondialement : le DELF (niveaux A1 à B2), le DALF (niveaux C1 et C2) et le TCF (Test de Connaissance du Français). À la différence des diplômes comme le DELF et le DALF qui sont valables à vie, les tests comme le TCF ou le TOEIC ont une validité limitée à deux ans.
Le Certificat de Compétences en Langues de l’Enseignement Supérieur (CLES), accrédité par le ministère de l’Éducation nationale, évalue quant à lui les compétences dans neuf langues différentes dont l’allemand, l’anglais, l’espagnol ou encore le russe. Ces certifications vérifient généralement quatre compétences essentielles : la compréhension orale, la compréhension écrite, l’expression orale et l’expression écrite.
L’auto-évaluation efficace
Bien que moins formelle, l’auto-évaluation peut s’avérer très pertinente lorsqu’elle est réalisée avec méthode et honnêteté. Le CECRL propose une grille d’auto-évaluation détaillée qui permet de mesurer son niveau dans cinq compétences principales : comprendre ce qu’on entend, comprendre ce qu’on lit, participer à une conversation, s’exprimer oralement en continu et écrire.
En utilisant cette grille, vous pouvez identifier non seulement votre niveau global, mais également repérer les compétences qui nécessitent davantage de travail. Par exemple, il est courant d’avoir un niveau B1 en compréhension écrite mais seulement A2 en production écrite. Cette analyse fine permet de cibler plus efficacement vos efforts pour progresser vers le bilinguisme.
Pour éviter le biais d’auto-évaluation (effet Dunning-Kruger), il est recommandé d’être particulièrement honnête et même légèrement sévère avec soi-même. De nombreux sites proposent également des tests gratuits en ligne qui permettent d’estimer son niveau en 20 minutes environ, avec 30 à 50 questions à choix multiples pour chaque langue.
L’évaluation par des locuteurs natifs
L’interaction avec des locuteurs natifs offre un complément précieux aux méthodes précédentes. Ce type d’évaluation, parfois appelé LILATE (Live Language Assessment), permet de mesurer des aspects difficilement quantifiables par les tests standardisés : la prononciation, l’accent, la fluidité et la capacité à communiquer efficacement dans des situations réelles.
Ces évaluations, généralement menées par un évaluateur natif pendant environ 60 minutes, permettent d’aborder les compétences linguistiques dans leur intégralité, du vocabulaire technique à la maîtrise de la grammaire en passant par la communication en temps réel. Elles sont particulièrement pertinentes pour évaluer votre capacité à devenir véritablement bilingue dans une langue comme le russe, où les nuances culturelles jouent un rôle essentiel.
En définitive, la méthode idéale consiste à combiner ces trois approches : passer un test standardisé pour obtenir une évaluation objective, utiliser les grilles d’auto-évaluation pour identifier vos points forts et vos faiblesses, puis confirmer ces résultats par des échanges réguliers avec des locuteurs natifs. Cette triangulation vous permettra d’avoir une vision précise et complète de votre niveau réel.
Le chemin pour passer du niveau courant au bilinguisme
Franchir le pas entre un niveau courant et le bilinguisme représente un défi considérable qui nécessite des stratégies spécifiques et une approche méthodique. Plusieurs chemins s’offrent à ceux qui souhaitent atteindre ce niveau d’excellence linguistique.
L’immersion totale et ses bénéfices
L’immersion totale demeure incontestablement la méthode la plus efficace pour progresser rapidement vers le bilinguisme. Selon les recherches, cette approche stimule l’alphabétisation, améliore les résultats scolaires et développe les capacités de réflexion. Partir s’installer dans un pays où la langue cible est parlée permet une exposition constante dans des contextes authentiques. En effet, chaque interaction quotidienne devient une opportunité d’apprentissage, des conversations avec les habitants aux courses au supermarché. Cette immersion complète ne se limite pas aux aspects linguistiques mais intègre également une dimension culturelle essentielle. Les études démontrent que l’apprentissage par immersion fonctionne encore mieux lorsqu’il dépasse le cadre des cours formels pour englober tous les aspects de la vie quotidienne. La pratique régulière dans des situations variées renforce non seulement la compréhension mais également l’aisance d’expression, caractéristique fondamentale du véritable bilinguisme.
L’apprentissage de la langue russe : un exemple de progression
La langue russe illustre parfaitement le parcours progressif vers le bilinguisme. Souvent considérée comme la troisième langue la plus difficile à apprendre, le russe nécessite environ 1100 heures d’étude pour atteindre un niveau proche du bilinguisme. Cependant, certaines méthodes d’immersion intensive permettent d’accélérer considérablement ce processus. Par exemple, un mois de stage intensif équivaut approximativement à une année de cours universitaires. La progression s’avère particulièrement visible dans l’acquisition du vocabulaire : d’environ 780 mots au niveau A1, on passe à 2300 mots au niveau B1, puis à 7000 mots au niveau C1. Pour maintenir cette progression, la régularité s’avère cruciale. Même de courtes sessions quotidiennes de 25 minutes, suivant la méthode pomodoro, permettent des avancées significatives vers la maîtrise complète.
Les avantages professionnels des différents niveaux de langue
Les compétences linguistiques représentent un atout majeur sur le marché du travail actuel. En effet, la maîtrise de plusieurs langues ouvre des portes et offre des avantages concrets que ce soit en termes d’employabilité ou de rémunération.
Ce que recherchent vraiment les recruteurs
Les exigences linguistiques des employeurs ne cessent d’augmenter. Selon une étude d’Adzuna, près de 13% des annonces d’emploi exigent la maîtrise de l’anglais. Cette langue est désormais considérée comme une compétence de base plutôt qu’un atout différenciant. Après l’anglais, l’allemand arrive en deuxième position avec 1,65% des offres d’emploi exigeant sa maîtrise, suivi par l’espagnol (0,56% des annonces).
Les recruteurs ne se fient pas uniquement aux mentions de diplômes linguistiques sur un CV. Les tests comme l’IELTS et le LINGUASKILL sont particulièrement valorisés car ils évaluent l’ensemble des compétences : compréhension orale, compréhension écrite, expression écrite et expression orale. Par ailleurs, les expériences et séjours à l’étranger constituent des indices précieux sur les réelles compétences du candidat.
Pour les jeunes actifs, indiquer un bon niveau de langue permet souvent de compenser un manque d’expérience professionnelle. En outre, les études montrent que les offres d’emploi exigeant la maîtrise d’une langue étrangère affichent un salaire 15% supérieur à la moyenne nationale.